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jeudi 5 avril 2012

Paris 8 IEE thème

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Le Figaro, 17 janvier 2012. Les soldes d'hiver peinent à décoller. Anne-Sophie Cathala.
Au cours des premiers jours, les ventes ont stagné, voire reculé, par rapport à l'an dernier.


Le froid, enfin arrivé sur la France ce week-end, compensera-t-il les effets de la crise sur le moral des consommateurs? Bottes et doudounes, accumulées au fil d'un automne trop doux, ont en tout cas commencé à s'écouler samedi, stimulant un début de soldes poussif. «Les ventes, de mercredi à dimanche, ont déçu, en recul par rapport à l'an dernier, alors que l'on avait tout d'abord espéré une stagnation», remarque Bernard Morvan, président de la Fédération nationale de l'habillement (FNH), qui s'appuie sur les indications des commerces indépendants. Sur Internet, en revanche, les ventes ont été plus dynamiques. Antoine Leloup, président de Brandalley, discounter de vêtements de luxe, s'est ainsi félicité d'une envolée de 30 %.
Il est toutefois trop tôt pour préjuger de la suite des soldes, sur 4 semaines encore, met en garde Jean-Marc Génis, président de la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH). De mercredi à dimanche, les ventes de ses adhérents, moyennes entreprises ou grandes chaînes, ont, en attendant, été «décevantes, en baisse moyenne de 2 % par rapport à 2011», mais l'hiver débute à peine.
Un dimanche mitigé
La hausse du panier moyen souvent constatée n'a pas toujours suffi à compenser une baisse de la fréquentation. Dans les centres commerciaux, selon Jean-Michel Silberstein, délégué général du Centre national des centres commerciaux (CNCC), la fréquentation est ainsi tout juste stable par rapport à l'an passé, malgré un premier mercredi où elle s'était améliorée de 3 %.
La multiplication des promotions et autres «soldes» privés, prolongés jusqu'à la veille des soldes, ont, comme on le craignait, amoindri l'attractivité des soldes. Après un bon mercredi, marqué par des hausses de 5 % à plus de 10 % des ventes, samedi n'a été qu'une journée de «relative» affluence, guère meilleure. Quant au premier dimanche des soldes, ouvert pour les grandes chaînes, quelques indépendants ou grands magasins de province et centres commerciaux, il a rencontré des succès divers. En Rhône-Alpes, malgré une campagne de communication de la FNH pour mobiliser, les ventes dominicales n'ont pas décollé.

2

Les deux jeunes femmes ont l’air ensevelies sous une couche de fleurs. Elles sont seules dans l’immense landau chargé de bouquets comme une corbeille géante. Sur la banquette du devant, deux bannettes de satin blanc sont pleines de violettes de Nice, et sur la peau d’ours qui couvre les genoux un amoncellement de roses, de mimosas, de giroflées, de marguerites, de tubéreuses et de fleurs d’oranger, noués avec des faveurs de soie, semble écraser les deux corps délicats, ne laissant sortir de ce lit éclatant et parfumé que les épaules, les bras et un peu des corsages dont l’un est bleu et l’autre lilas.
Le landau parcourt au grand trot la route, la rue d’Antibes, précédé, suivi, accompagné par une foule d’autres voitures enguirlandées, pleines de femmes disparues sous un flot de violettes. Car c’est la fête des fleurs à Cannes.
On arrive au boulevard de la Foncière, où la bataille a lieu. Tout le long de l’immense avenue, une double file d’équipages enguirlandés va et revient comme un ruban sans fin. De l’un à l’autre on se jette des fleurs. Elles passent dans l’air comme des balles, vont frapper les frais visages, voltigent et retombent dans la poussière où une armée de gamins les ramasse.
Une foule compacte, rangée sur les trottoirs, et maintenue par les gendarmes à cheval qui passent brutalement et repoussent les curieux à pied comme pour ne point permettre aux vilains de se mêler aux riches, regarde, bruyante et tranquille.
Dans les voitures, on s’appelle, on se reconnaît, on se mitraille avec des roses. Un char plein de jolies femmes, vêtues de rouge comme des diables, attire et séduit les yeux. Un monsieur qui ressemble aux portraits d’Henri IV lance avec une ardeur joyeuse un énorme bouquet retenu par un élastique. Sous la menace du choc, les femmes se cachent les yeux et les hommes baissent la tête, mais le projectile gracieux, rapide et docile, décrit une courbe et revient à son maître qui le jette aussitôt vers une figure nouvelle.
Guy de Maupassant, Rose