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lundi 5 mars 2012

Paris 8 IEE Thème

Here's the text for this week's classes.

Les confidences de campagne de François Fillon
Le premier ministre se tient prêt pour l’UMP en cas de défaite.
En attendant, il dit faire campagne de « toutes ses forces ».

… Fillon jure qu’il garde le moral, en dépit des mauvais sondages. « Rien n’est joué », martèle-t-il dans les meetings. En privé, il ne cache pas que ce sera « dur ». « Il ne faut pas se raconter d’histoire, confie-t-il. C’est déjà miraculeux d’être là où l’on est aujourd’hui. La plupart des pouvoirs ont été déstabilisés par la crise européenne. Aujourd’hui, l’idée que Sarkozy peut gagner n’est pas une idée absurde. Mais ça reste très difficile… » Fillon a toujours refusé de dévoiler ses intentions pour l’après-Matignon. « Si on gagne, il y a beaucoup plus de possibilités et d’options… », lâche-t-il aujourd’hui. La présidence de l’Assemblée en est une.

En privé, il reconnaît aussi que la défaite lui imposera des « devoirs ». « Si on perd, la pression qui va s’exercer sur moi sera plus forte, je suis conscient de ça », dit-il en laissant entendre qu’il sera au rendez-vous. Jean-François Copé, qui veut garder la tête de l’UMP, appréciera… Quoi qu’il en soit, le premier ministre ne croit pas que Sarkozy restera dans le jeu, s’il perd. « Dans la vie politique moderne, il n’est pas possible de revenir… Sarkozy est comme nous tous, il est orgueilleux, au bon sens du terme. Il aura envie de prouver autre chose. »

Sa détermination mise en doute
Mais dans la majorité, beaucoup doutent de la détermination de Fillon. Un ministre qui a déjeuné avec lui l’a interrogé : « La seule question, c’est celle-ci : es-tu prêt à tous les sacrifices pour aller à la bataille ? Je ne te demande pas de réponse. Ce sera à toi de la donner le moment venu, si tu l’as… »

La vie après Matignon ne lui fait pas peur. « J’ai envie de retrouver une vie normale, dit-il. Une liberté. » Mardi dernier, en quittant le Sénat, il a rejoint Matignon à pied, ravi de l’accueil « formidable » reçu. Depuis janvier, il « se balade » le week-end dans la circonscription qu’il briguera aux législatives (à cheval sur les Ve, VIe et VIIe arrondissements), à la faveur de la recherche d’un appartement ou de la quête du « meilleur hamburger de Paris ». Fin mars, il inaugurera sa permanence de campagne, dan le VIe. Le retour dans le dispositif sarkozyste de Rachida Dati, qui briguait la même circonscription que lui et qui n’a eu de cesse de le critiquer publiquement, l’a profondément agacé. Il n’en dit mot. « Je ne cite jamais son nom », coupe-t-il.

Le Figaro, lundi 5 mars 2012

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