Un nouveau système de gouvernance mondiale de l’énergie est indispensable
Dans son rapport annuel, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) confirme que nous ne sommes pas sur la bonne voie pour limiter le réchauffement climatique. Si les tendances actuelles se poursuivent, les températures moyennes auront augmenté de plus de 2° en 2100, par rapport à 1990, mettant en péril de façon irréversible les conditions de la vie humaine sur notre planète.
D’autres crises monopolisent l’attention de la communauté internationale, faisant oublier les défis énergétiques que nous devons encore relever. Aux Etats-Unis, aucun débat sur l’énergie n’a eu lieu au niveau fédéral depuis longtemps ; l’Union européenne est aux prises avec un cataclysme financier ; et les pays émergents veulent préserver une croissance économique rapide pour sortir des millions de personnes de la pauvreté. Dans ce contexte, la prochaine réunion de
L’énergie est pourtant une question fondamentale pour l’humanité : les pays occidentaux y consacrent entre 8 et 10 % de leur PIB, les pays en développement le double ou le triple. Un système de gouvernance de l’énergie est donc nécessaire. Principalement à cause de ses externalités environnementales négatives, un marché de l’énergie non réglementé n’est pas un mécanisme de gouvernance adéquat, parce qu’il n’est pas en mesure d’internaliser les coûts environnementaux. Les sources d’énergie les plus polluantes devraient s’acquitter d’une taxe de 70 % pour compenser leurs externalités négatives.
Javier Solana et Angel Saz-Carranza, Le Figaro, vendredi 25 novembre 2011

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