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samedi 5 novembre 2011

Paris 8 IEE thème

Here's the text for next week's classes (9 Nov):

Après la Grèce, l’Italie sous surveillance

Au G20 de Cannes, les Européens suscitent inquiétude et commisération des pays « émergents »

Cannes (Alpes-Maritimes)

Envoyés spéciaux

Après la Grèce, l’Italie. La troisième économie de la zone euro devrait être mise sous surveillance du Fonds monétaire international (FMI). Le gouvernement de Silvio Berlusconi était, vendredi 4 novembre au matin, sous la pression pour demander le soutien de l’institution dirigée par Christine Lagarde. Cette dernière veut envoyer tous les trois mois une équipe d’experts chargée de faire le point budgétaire et d’analyser l’avancement des réformes décidées par Rome.

Le conseil d’administration du Fond [sic] serait saisi de leur rapport, qui serait rendu public. L’idée d’octroyer une ligne de crédit du FMI à l’Italie a été défendue par l’Allemagne, mais vendredi, elle n’était pas acceptée par Silvio Berlusconi. Le président du conseil italien cherche à minimiser la tutelle qu’on veut lui imposer.

Mme Lagarde ne veut pas agir en « troïka » avec la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE), comme dans le cas de la Grèce. Bruxelles, qui n’a pas les moyens humains de pratiquer le même genre d’audit, enverra toutefois ses experts à Rome dans les prochaines heures.

Il s’agit de protéger l’Italie de toute contagion de la crise grecque. Dès jeudi matin, M. Berlusconi avait été convié à Cannes par Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, les responsables européens et Mme Lagarde. En creux, M. Sarkozy a résumé le problème : « J’ai toute confiance dans l’économie italienne. » Comprendre, je n’ai pas confiance en M. Berlusconi, dont le gouvernement à bout de souffle suscite la défiance des marchés. Les taux d’intérêt à dix ans exigés par les marchés pour financer Rome sont désormais de 6,4 % contre 1,8 % pour l’Allemagne.

Impossible d’exiger le départ de M. Berlusconi, même si c’est le vœu de ses partenaires européens, qui vantent le suicide électoral du premier ministre espagnol Luis Rodriguez Zapatero. M. Sarkozy et Mme Merkel ne veulent pas donner le sentiment qu’ils dirigent « sans les peuples ». Mais avec le FMI, ils ont sommé M. Berlusconi de passer des paroles aux actes et de mettre en œuvre ses promesses de réformes. M. Sarkozy sait que si l’Italie tombe, ce sera ensuite au tour de la France d’être attaquée.

Le Monde, samedi 5 novembre 2011

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