Les bonus des traders bientôt encadrés par un code « éthique »
Les banques françaises se sont engagées à mieux encadrer les rémunérations de leurs traders. Nicolas Sarkozy avait estimé jeudi que le système des bonus en place avait conduit « à la catastrophe ».
A la demande des pouvoirs publics, les banques françaises se sont engagées à adopter un « code éthique » visant à encadrer dès cette année les rémunérations de leurs traders. La Fédération bancaire française (FBF), qui rassemble les établissements du secteur, a annoncé samedi qu’elle adoptait les nouvelles mesures prévues dans ce « code éthique », dévoilé par le quotidien Le Monde.
Georges Pauget, président de la FBF, « va présenter en milieu de semaine un rapport à la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, proposant de nouvelles règles » de rémunération des traders, a confirmé Bercy à l’AFP. Ce code est issu de discussions d’un groupe de travail mis en place à l’initiative de la ministre. Celle-ci avait jugé crucial de travailler sur les rémunérations des traders « afin de réduire les prises de risques » excessives, selon le ministère.
B.H. (lefigaro.fr) avec AFP 07/02/2009
Il fallut aller jusqu’au boulevard. Déjà le soleil chauffait, la belle matinée de mai riait sur le pavé des rues ; et pas un nuage au ciel, toute une gaité volait dans l’air bleu, d’une transparence de cristal. Un sourire involontaire entr’ouvrait les lèvres de Denise ; elle respirait fortement, il lui semblait que sa poitrine se dégageait d’un étouffement de six mois. Enfin, elle ne sentait donc plus sur elle l’air enfermé, les pierres lourdes du Bonheur des Dames ! elle avait donc devant elle toute une journée de libre campagne ! et c’était comme une nouvelle santé, une joie infinie, où elle entrait avec des sensations neuves de gamine. Pourtant, dans le fiacre, elle détourna les yeux, gênée, lorsque Pauline mit un gros baiser sur les lèvres de son amant.
- Tiens ! dit-elle, la tête toujours à la portière, M. Lhomme là-bas… Comme il marche !
--Il a son cor, ajouta Pauline, qui s’était penchée. En voilà un vieux toqué ! Si l’on ne dirait pas qu’il court à un rendez-vous !
Lhomme, en effet, l’étui de son instrument sous le bras, filait le long du Gymnase, le nez tendu, riant d’aise tout seul, à l’idée du régal qu’il se promettait. Il allait passer la journée chez un ami, une flûte d’un petit théâtre, où les amateurs faisaient le dimanche de la musique de chambre, dès leur café au lait.
Emile Zola, Au Bonheur des Dames, ed. Folio, p. 180-181
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